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Visages Côtier, l'expotextes

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Dunkerke, 8h du mat’.

Il est temps de trouver un café.

Si possible, pas un cosy. Un de ceux qui appelle à la discussion.

Je trouve et entre.

Pendant un moment j’ai cru avoir remonté le temps. Une faille temporelle s’est-elle ouverte avec la Berlingot ?

Non pas possible.

Habitué des interdits Covid, je suis étonné de voir la plupart des personnes sans masque, accoudées au comptoir.

Le patron l’a, en dessous du nez, bien en dessous… mais il connaît le commissaire…

Je vois un homme assis avec une bière, je comprends assez vite qu’il est surnommé « le Capitaine ». Il y a une place à côté, j’y vais avec mon café et nous entamons une conversation qui va durer presque une heure.

Un Marin, un vieux « loup de mer », plusieurs fois le tour du monde, sur des navires aussi différents les uns des autres. Du super Tanker aux bateaux de pêche en passant par les commandos Marine de nombreuses années.

Sa joie, se trouvait souvent dans la solitude. Je ne pouvais que comprendre.

Une vie parfois dure, très dure.

De longs mois sur les îles Kergeuelen, de son petit nom moins connu, « l’ile des suicides » car nombreux ne l’ont pas supporté. Un fils assassiné, un cœur fatigué qui a nécessité 5 pontages et bien d’autres choses encore.

Une vie entre Dunkerque et l’Afrique avec des anecdotes et une vie incroyable.

Maintenant il s’ennuie, ce à quoi je lui ai répondu que son ennui, aujourd’hui, m’avait nourri.

Merci « Capitaine », merci pour ton regard et temps partagé.

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